Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Rechercher

11 mai 2006 4 11 /05 /mai /2006 21:52

Dans l'ouvrage, "L'institution des enfants. L’éducation en France 16ème  -  18ème siècles." (Calmann-Levy 1978), Jean de Viguerie observe la naissance (entre 1660 et 1715) d’une nouvelle manière d’éduquer les enfants  de France. Il qualifie cet évènement de révolution profonde, comme n’en a plus connu l’éducation.
Avant de voir en quoi consistent ces changements, il est utile de rappeler  les caractéristiques essentielles de l’éducation de l’Ancien régime.
Elle « est l’apprentissage de la vie en société ». « Elle est ordonnée au bien commun de la cité ».
La base de l’instruction est identique pour tous (filles, garçons, enfants du peuple ou des grands) : apprentissage de la lecture en latin et en français, le signe de croix, le Pater Noster, les règles de la civilité. « Les bases étant acquises chacun est élevé selon sa « qualité ».
« A toutes les époques, les universités et les collèges sont ouverts à tous, sans distinction de rang et de fortune ». « Les écoles de l’Ancien Régime sont des institutions égalitaires où le fils de noble et celui du paysan sont traités exactement de la même manière ».
Les pionniers de la réforme catholique et les religieuses enseignantes ont cherché à « élever la capacité d’esprit des filles ».
On peut dire pour cette période que l’Eglise fait œuvre éducatrice.
L’école obligatoire jusqu’à quatorze ans, date de Louis XIV et non de Jules Ferry (ordonnances royales de 1698 et 1724). L’école est également catholique.
L’Ancien Régime a « son instruction publique ». Il s’agit de tous les établissements « fondés et entretenus dans l’intérêt du public, sans but lucratif, ouverts à tous, reconnus et agrées par les autorités civiles et religieuses. Les fondateurs et les payeurs peuvent être le roi ou les communautés d’habitants ou même des personnes privées. Les maîtres sont aussi bien des laïques que des ecclésiastiques ». « L’école publique de l’ancien régime est l’école pour tous. Elle est relativement peu onéreuse pour le plus grand nombre des familles ». »Elle est souvent gratuite, parfois quasi gratuite, rarement payante ». « Par contre l’enseignement supérieur est payant ». L’enseignement des collèges congréganistes est le moins cher et est même gratuit dans la plupart des établissements.
De nombreuses petites écoles ont vu le jour grâce à des fondations d’écoles financées par « des nobles, des bourgeois, et surtout des ecclésiastiques ». « Assurer aux enfants des pauvres la gratuité de l’enseignement est le but recherché ».
Le collège est un instrument d’ascension sociale pour les familles du « simple peuple ».

 A suivre

Partager cet article
Repost0

commentaires